L’itinéraire autour de Londres sur les traces de Jack l’Éventreur : description, photos, lieux

Le “forfait gentleman” d'un touriste à Londres comprend des visites touristiques, connues à partir d'illustrations dans des manuels d'anglais. Sans aucun doute – ils méritent vraiment l'attention. Mais peut-être vaut-il la peine de quitter le circuit touristique habituel et de se plonger dans l'imbrication des vieilles rues enveloppées d'un brouillard de secrets et de mystères? Pour vous, nous vous avons préparé un parcours autour de Londres: sur les traces de Jack l'Éventreur.

Descendez Mansell Street, tournez sur Whitechapel

Tout d'abord, bien sûr, nous rendrons hommage à l'histoire et à l'architecture – Buckingham Palace, Piccadilly Circus, Trafalgar Square, l'abbaye de Westminster, les chambres du Parlement avec Big Ben, Covent Garden, le centre financier de la ville et la cathédrale Saint-Paul. Quelques heures de marche tranquille – et nous arrivons à l'extrême est de l'itinéraire standard – la Tower Fortress et l'unique Tower Bridge, le symbole de Londres et la décoration des couvertures de tous les cours d'anglais.

Admirer la Tamise, prendre des photos sur fond de murailles couvertes de lierre? Alors vas y! Nous passons par le Tower Bridge Approach, montons Mansell Street jusqu'à Whitechapel Street et tournons à droite. Nous sommes dans la région de Whitechapel. C'est ici que vit le mystère londonien le plus populaire, malgré son âge avancé.

Whitechapel était et, de l'avis des Londoniens, restera à jamais une zone “à problèmes”. Les amateurs de beautés architecturales et de divertissement esthétique n'ont rien à faire ici. Et les citoyens pratiques viennent ici le dimanche – quand la vie fait rage ici dans les célèbres marchés. Petticoat Lane Market est le principal “point” de Londres pour la vente de vêtements bon marché.

Des sous-vêtements féminins y étaient vendus à la fin du XVIIe siècle (le nom de la rue se traduit par “Allée des jupons” ou, plus figurativement, “Royaume indien”). Les amateurs de vêtements et d'accessoires à la mode se rendent sur les marchés de Brick Lane et de Fashion Street.

Qui a besoin d'aliments frais et sains – se rend au grand marché de Spitalfields et qui veut combler une personne qui lui est chère avec des fleurs bon marché – garde son chemin vers le marché de Columbia Street. Ici, les victimes de Jack l'Éventreur s'habillaient, mangeaient et, du mieux qu'elles pouvaient, décoraient leur vie.

Homme invisible brutal

L'histoire officielle des meurtres en série sur notre planète commence le 31 août 1888: au petit matin de ce jour-là, à moins de cent mètres du Royal London Hospital, le corps de la première victime, Mary Ann Nichols, est retrouvé. Le fait qu'il s'agissait d'un meurtre inhabituel (et les «ordinaires» étaient un événement quotidien ici) est devenu clair immédiatement – la femme s'est non seulement fait trancher la gorge, mais a également coupé une partie des organes internes …

Cependant, la police ne s'est inquiétée qu'après le deuxième meurtre similaire – le matin du 8 septembre, le corps d'Annie Chapman a été retrouvé près du marché de Spitalfields. Mais la véritable panique a commencé après le 27 septembre, lorsqu'une lettre est arrivée à Scotland Yard qui commençait par les mots aimables “Cher patron” et contenait une promesse sans ambiguïté de “couper les oreilles des dames”. Il a été signé simplement – “Jack l'Éventreur”.

Au début, le message était considéré comme l'œuvre d'un “humoriste noir”, mais le 30 septembre, le maniaque a commis deux meurtres à la fois. À une heure du matin à Whitechapel, un terrible cri a attiré l'attention de la patrouille et des passants, mais ils ont manqué le tueur d'une minute et n'ont trouvé que le corps de la troisième victime – Elizabeth Stride. Le fou n'a pas eu le temps de la «vider» et, apparemment, donc, après un court laps de temps, a porté un nouveau coup.

Katherine Eddowes a été retrouvée sur Mitre Square – c'était la première et la dernière fois que le tueur sortait de Whitechapel, bien que du centre de la pauvreté au centre financier soit à un jet de pierre – il vous suffit d'aller en ligne droite en direction de l'ouest. Il a tenu sa promesse: il a non seulement enlevé les entrailles de la quatrième victime, mais aussi coupé l'oreille. Des raids de patrouilles de police renforcées et des “unités d'autodéfense” créées à la hâte ont forcé le maniaque à faire profil bas.

Pourtant, il ne voulait manifestement pas être oublié: le 16 octobre, le comité d'autodéfense de Whitechapel reçut une lettre signée «de l'enfer» et contenant le rein de l'infortunée Catherine Eddowes. Le maniaque commet un nouveau meurtre le 9 novembre 1888 – Mary-Jane Kelly meurt dans son appartement, et elle est coupée plus que les autres. Et puis Jack l'Éventreur a disparu – plus de lettres, plus de meurtres.

Pas attrapé mais un voleur

Les fans de cette histoire (on les appelle les “ripperologues”, et ils sont encore très nombreux dans le monde) ont une théorie favorite: en effet, l'auteur a été retrouvé, mais la police a caché son identité. Déjà après le deuxième meurtre, des rumeurs se sont répandues dans Londres selon lesquelles il s'agissait de “farces” du prince Albert Victor, duc de Clarence, petit-fils de la reine Victoria et pervers bien connu avec un penchant pour la violence.

Certes, en même temps, une contre-version est née (peut-être pas sans l'aide de la cour royale) – ils disent que les socialistes-révolutionnaires qui veulent rejeter la faute sur le prince, provoquent une explosion d'indignation populaire et mettent un fin de la monarchie sont en fait derrière les meurtres. Parmi les suspects se trouve toujours le proche associé de la reine, Lewis Carroll – oui, le même auteur d'Alice au pays des merveilles.

Au fait, avez-vous déjà remarqué que ce livre soi-disant pour enfants rappelle beaucoup le délire d'un toxicomane? Cependant, même pendant les meurtres eux-mêmes, la police a attiré l'attention sur le professionnalisme avec lequel les corps ont été “disséqués”.

Le délinquant avait clairement une formation médicale, et donc la version la plus probable est qu'il était Sir William Gull, le médecin personnel de la reine, qui a disparu de la vue à la fin de 1888 et est décédé paisiblement en 1890. La version a été rendue pratiquement “officielle” par deux longs métrages – la magnifique image télévisée britannique “Jack the Ripper” (1988) avec Michael Caine et le film d'action hollywoodien “From Hell” (2003) avec Johnny Depp.

Passions d'espionnage

Cependant, je pense que la prochaine version vous intéressera le plus: Jack l'Éventreur était… notre compatriote, le Dr Alexander Pedachenko! Officiellement, il est arrivé à Londres pour pratiquer la chirurgie, mais en fait il était agent des services spéciaux de l'Empire russe.

Il avait une tâche particulière – commettre une série de crimes terribles à Whitechapel afin d'attirer une attention particulière de la police sur la région et ainsi compliquer la vie des «révolutionnaires russes» qui avaient creusé ici (quelle que soit leur nationalité). Le mystérieux Esculape, entre autres, était très intéressé par la transsexualité, pouvait s'habiller en femme et, par conséquent, ne pas effrayer ses victimes. Pedachenko a disparu de Whitechapel sans laisser de trace.

On pense que les services de renseignement britanniques l'ont attrapé et l'ont placé dans un hôpital psychiatrique, mais sans publicité – pour ne pas aggraver la situation internationale. Quoi, cette option vous semble trop exotique? Alors permettez-moi de vous rappeler l'histoire toute récente de l'empoisonnement à Londres d'un ancien employé russe des services spéciaux, un émigré Litvinenko. Le britannique suspecte Poutine du crime, et Poutine le pend à Berezovsky, qui est creusé à Londres, et l'enquête, semble-t-il, restera incomplète …

Chaque blague…

Mais revenons à Jack l'Éventreur. Tout pourrait être beaucoup plus simple. Les cinq victimes étaient des prostituées «amatrices», c'est-à-dire qu'elles n'avaient pas la protection des proxénètes et pouvaient très bien devenir victimes de la vengeance de quelqu'un. De plus, ils fréquentaient tous le pub le plus populaire du quartier, Ten Bells (Ten Belz) sur Commercial Street. Il existe à ce jour, n'a pas changé du tout et attire beaucoup de touristes.

À cette époque, ce pub était situé en plein centre du crime londonien – il n'y avait que des bordels et des framboises de voleurs. Il est possible que cinq femmes soient devenues les témoins involontaires d'une conversation ou d'un événement pour lequel elles ont été tuées.

Mais il existe une autre théorie intéressante. Parmi les suspects se trouve le journaliste Robert Stevenson, qui peu de temps avant le premier meurtre s'est rendu à l'hôpital de Whitechapel et en a été libéré immédiatement après le dernier. Il était l'auteur de plusieurs articles sur ces meurtres. Et après tout, quelle chose intéressante s'avère – Jack l'Éventreur peut être considéré comme le “père-inspirateur” de la presse tabloïd. C'est à partir des articles sur ce maniaque que l'intérêt du public pour ce type de presse a commencé. De plus, il semble que les éditeurs sachent enfin ce que le public aime le plus lire !

Rappelez-vous le cas très récent du Norfolk Strangler – même notre télévision a rapporté en détail chacune de ses victimes. Mais que se passe-t-il si Stevenson (ou même un tueur à gages) a agi sur les instructions du propriétaire de l'un des journaux, et Jack l'Éventreur n'est rien de plus qu'un stratagème marketing grandiose, sur lequel, soit dit en passant, à notre époque vraiment faire du bien l'argent est-il une part importante de l'activité touristique de Londres ? Si cela ressemble à une blague pour vous, alors vous ne savez pas ce que les gens peuvent faire pour augmenter la diffusion. Vous pouvez nous croire sur parole.

Londres est le lieu de naissance du premier tueur en série enregistré (mais non attrapé) de l'histoire de l'humanité. Son surnom – “Jack l'éventreur” – est depuis devenu un nom familier. “Rien ne booste le business du tourisme comme les meurtres mystérieux !”, disait l'un des héros des polars cultes d'Alfred Hitchcock, et il semble qu'il ait eu raison.

Si vous prévoyez de passer quelques jours dans la ville, nous vous conseillons de lire le guide Londres 3 jours et activités gratuites à Londres.